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Les géants du brut cherchent leur salut
jeudi, 26 janvier 2012
/ Matthieu Auzanneau / Chargé de la prospective et du lobbying au Shift Project, think tank de la transition carbone, et blogueur invité du Monde |
Gaz de schiste ou Arctique ? Les pétroliers ont besoin de nouvelles pistes. Une seule certitude : le doute règne.
La planète du brut joue à se faire peur. La facture pétrolière de l’Europe a pratiquement doublé l’an dernier, atteignant 314 milliards d’euros, soit presque le montant de la dette publique grecque. Malgré le ralentissement global de l’économie, les prix du baril se maintiennent au plus haut, au-dessus du seuil des 100 dollars (78 euros). La menace agitée par l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz – par lequel transite un cinquième de la production mondiale de brut – ne favorise pas l’accalmie. Mais cette menace ne joue qu’un rôle marginal. Les majors peinent à renouveler leurs réserves épuisées. Le numéro 1 occidental, ExxonMobil, n’a reconstitué que 95% du pétrole pompé depuis l’an 2000, selon son dernier rapport annuel. La société voit sa production de pétrole décliner lentement mais sûrement depuis 2007 ; Total et Shell depuis 2004, d’après l’analyse publiée début janvier par l’expert britannique John Busby.
L’homme qui tombe à peak, une nouvelle d’anticipation.