Pour se développer, le plancton pompe du gaz carbonique dans l’océan et, par ricochet, dans l’atmosphère. A l’heure des funérailles, ses vestiges s’enfoncent dans l’océan et piègent le carbone pour longtemps. Comme le plancton manque souvent de fer, l’Américain John Martin a proposé de semer… de la limaille dans l’océan afin de doper sa croissance. De son côté, l’Australien Ian Jones préfère semer de l’urée. Une galaxie de start-ups y travaille, espérant capter un peu de gaz carbonique et beaucoup de dollars sur les futures bourses de permis à polluer.

Comment ? La poussière de fer, ou une autre substance, est dispersée depuis des navires dans des régions où le plancton manque de nutriments. James Lovelock, le père de la théorie Gaïa, pense avoir une meilleure idée : remonter en surface des eaux profondes chargées en nutriments naturels. Problème, elles sont aussi riches en carbone.

Déjà testé ? De nombreuses expériences ont été conduites avec du fer dans les eaux australes et dans le Pacifique. Leur efficacité est discutée. De plus, le surdosage de fer semble stimuler la formation d’algues toxiques pour les mammifères.

Quand ? La Convention de l’ONU pour la biodiversité a demandé cette année un moratoire sur les essais commerciaux. Plusieurs start-ups ont fermé boutique. D’autres, comme Planktos Science, renaissent de leurs cendres en expliquant qu’elles vont aussi résoudre la crise alimentaire. Tout comme Ocean Nourishment, la firme fondée par Ian Jones. Mais il faudra sans doute des décennies.

Combien ? Si l’usage de fer paraît aberrant, l’utilisation de substances plus abondantes, comme l’urée, pourrait rendre le procédé moins onéreux. La dispersion à partir de navires ne pose pas de problèmes particuliers.

AVANTAGES :

- Rapidité du procédé

INCONVENIENTS :

- Efficacité contestée

 Impact sur la vie océanique

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