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mardi, 28 octobre 2008 / Lucile Brizais

l’altitude à laquelle des particules de pollution ont été retrouvées dans l’Himalaya.

L’Himalaya aussi polluée que nos villes européennes : c’est le constat de l’étude menée par une équipe de chercheurs franco-italiens sur le toit du monde. Des taux de particules polluantes inédits ont été observés à 5079 mètres au Nepal Climate Observatory, le plus haut observatoire au monde. Les gros nuages noirs atmosphériques qui couvrent les grandes capitales de l’Asie du sud laissent s’échapper ces microparticules qui viennent polluer les sommets. C’est la première fois qu’une aussi grande quantité de particules est observée et surtout que ce taux revient de manière régulière.

Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme car le risque est double pour ce paysage encore relativement épargné. Non seulement les particules charriées par le vent participent au réchauffement du climat et se déposent sur les glaciers et les détériorent. Mais les scientifiques ont observé la formation de nouvelles particules, lors du contact entre l’air pollué et l’air propre des sommets. Ces nouvelles venues seraient aussi responsable du recul des glaciers. Cette double menace est prise très au sérieux. Au-delà des glaciers, d’autres milieux naturels seraient menacés tel que les grands fleuves comme le Gange ou l’Indus.