Calculer les émissions de gaz à effet de serre d’un avion n’a rien d’évident. Voici la méthode de calcul utilisée par Terra Economica pour résoudre l’équation. Attention au mal de crâne.

Selon le Laboratoire de combustion et de détonique du CNRS, un kilo de kérosène dégage 3,142 kilos de CO2. A nos calculettes donc ! Avec son rayon d’action de 5 833 kms (données Ministère de la défense) et son réservoir de 23 860 litres, soit 19 088 kilos, l’A319CJ dégage environ 10,28 kilos de CO2 au kilomètre. Ce résultat est généralement multiplié par deux comme le préconise le GIEC en matière de transport aérien. Cette dernière opération permet de prendre en compte la totalité des gaz à effet de serre émis en plus du CO2. L’A319CJ dégage donc en moyenne 20,56 kilos équivalent CO2 par kilomètre et 6 193 tonnes équivalent CO2 pour un peu plus de 300 000 kilomètres.

La méthode de calcul ne tient pas compte du cycle LTO. Cet acronyme signifie « Landing-Take-Off » (« atterrissage et décollage »). C’est une émission fixe en quelque sorte, qui ne dépend pas du nombre de kilomètres parcourus ensuite. Selon la méthode « Corinair » préconisée par l’Agence européenne pour l’environnement, la consommation de kérosène d’un A319 pendant le cycle LTO est assimilable à celle d’un A320 : 802,3 kg. Sur un court trajet, comme les vols hexagonaux, il faut alors multiplier presque par deux les émissions de gaz à effet de serre d’un avion. Or la présidence comptabilise 67 vols courts courriers ( - 1500 kilomètres) pour 18 longs courriers et 2 moyens. Sur les émissions de l’A319CJ, il faudrait ajouter quelque 800 tonnes de gaz à effets de serre : au total, plus de 7 000 tonnes équivalent CO2.

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