Et le vôtre de commerçant, il emballe comment ? Le Cniid lance une campagne pour limiter les déchets au niveau des commerces. Avec plein d’exemples à suivre.

Cinq millions de tonnes d’emballages ménagers déboulent chaque année sur le marché, affirme le Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid). Il vient de lancer une campagne, baptisée « Mon commerçant m’emballe durablement », pour encourager les emballages réutilisables et la consigne. Et sur ce coup, le Cniid a demandé aux commerçants du 11ème arrondissement de Paris de montrer l’exemple. Ils sont 40 à jouer le jeu et à s’engager sur des bonnes pratiques. « Nous souhaitons créer une dynamique de changement à l’échelle locale », explique Flore Berlingen, chargée de la campagne « Réduction des déchets ».

Après enquête auprès des commerçants du secteur alimentaire du quartier, 12 propositions d’actions ont été écrites sous forme de fiches. Elles visent en particulier ceux qui proposent de la vente à emporter, très consommatrice de couverts, contenants et autres gobelets jetables. Au programme, des idées devenues classiques comme la non distribution automatique des sacs de caisse, et d’autres plus pointues.

Ramène tes bocaux

L’idée numéro 4 consiste par exemple à mettre en place une consigne pour les boîtes ou les bouteilles, comme dans le restaurant bio Boco (situé dans le 1er arrondissement de Paris et non dans le 11ème). Ici tout est servi, comme le nom l’indique, dans des bocaux en verre remboursés 1 € si on les rapporte.

L’idée numéro 5 propose de faire la même chose avec des objets peu encombrants, comme les couverts ou les sacs en papier. Cas pratique dans le Bar à soupes, où Catherine Bley récompense ses clients rapporteurs : « J’offre un dessert quand un client me ramène 10 sacs. Ça fonctionne très bien car mes sacs en papier sont très solides. Environ 3 clients sur 5 se prennent au jeu. »

Viens avec ta boîte

A la pizzeria Pizza e Fichi on va même jusqu’à accepter les contenants personnels, comme le suggère l’idée numéro 7 du Cniid. Au lieu d’utiliser les cartons jetables, certains habitués débarquent avec leur propre boîte.

Allez, une dernière idée avant de partir faire vos courses : la numéro 9, « j’incite à la réutilisation des sachets de vente en vrac ». Une pratique déjà en place dans les magasins de produits bio Nouveaux Robinson. Les sacs pour le vrac y sont biodégradables, mais cela n’empêche pas les dirigeants d’inviter leurs clients à les garder dans leur panier de course pour les utiliser la fois suivante.