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Animaux : plus on les trouve bêtes, plus on les mange
mardi, 13 décembre 2011

Si l’on accepte de dévorer cet adorable agneau ou ce brave boeuf sans état d’âme, c’est que, justement, on ne lui reconnaît pas ou peu d’âme. En d’autres termes, on se garde bien de voir du même œil la viande et l’animal, le steak haché niché entre deux tranches de pain et la vache bien vivante, sensible et douée d’intelligence. C’est le résultat d’une étude baptisée « Le déni de l’esprit des animaux utilisés pour la consommation humaine » et publiée par une équipe australo-britannique dans la revue Personality and Social Psychology Bulletin.

Les psychologues y mènent trois expériences, unanimes. Ainsi, les animaux domestiques et sauvages – chiens et gorilles, si proches de l’homme, en tête – sont bien plus intelligents que le poulet ou le cochon, estiment les carnivores que nous sommes. Et même parmi ces animaux comestibles, on les trouve bien plus bêtes quand on vient d’en manger un morceau. Leur esprit se révèle aussi terriblement plus médiocre quand ils sont menés à l’abattoir que quand ils paissent paisiblement dans leur champs.

Ainsi, rien ne vaut un bon déni d’esprit pour éviter de virer végétarien... Jusqu’au jour où l’on reconnaîtra aux blés et aux tomates des capacités mentales et sensibles, conclut l’article paru sur le blog du Monde.fr « Passeur de sciences ».

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