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« Désindustrialisation, délocalisations et montée du chômage »
mercredi, 30 novembre 2011 / Marine Le Pen /

Candidate du Front national à l’élection présidentielle

Marine Le Pen est candidate du Front national à l’élection présidentielle.

L’Union européenne prétend protéger les citoyens. En réalité, elle les fragilise dans tous les domaines.

En matière économique, sa décision de s’ouvrir sans précautions suffisantes à la mondialisation libérale a provoqué la désindustrialisation de la France, une cascade de délocalisations et la montée du chômage et du travail précaire. La création de l’euro, taillé sur mesure pour l’Allemagne, n’a évidemment rien arrangé.

En matière sociale, l’Union européenne s’est avérée incapable de protéger les acquis sociaux, malgré les promesses de « progrès social » affichées par le Traité de Lisbonne. Elle n’a au contraire eu de cesse de diminuer les avantages sérieux dans l’espoir insensé d’assurer sa « compétitivité » avec des Etats qui n’en reconnaissent aucun, comme la Chine ou l’Inde. Et elle accule aujourd’hui des peuples entiers à la misère- comme le malheureux peuple grec- faute d’avoir eu le courage de reconnaitre ce que tous les observateurs savaient : qu’ils avaient une économie trop fragile pour supporter la potion amère de la mondialisation débridée assaisonnée d’un euro fort.

En matière environnementale, le sommet de Bruxelles de décembre 2008 n’a accouché que du très modeste plan climat européen, qui préfigurait l’échec des accords de Copenhague et de Cancun.

Même en matière de droits de l’Homme, le Traité de Lisbonne a réussi à semer la pagaille en donnant valeur juridique à la « charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ». Cette charte concurrence en effet inutilement la « Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme » du 4 novembre 1950, instituée par cette autre organisation européenne qu’est le Conseil de l’Europe.

Quant à la « citoyenneté européenne », elle se résume à quelques avantages accessoires et très discutables, comme le droit de voter aux élections municipales et européens dans l’Etat européen de séjour, qui ne parviennent pas à masquer l’échec politique radical de l’Union européenne. Le sentiment d’appartenance à un peuple européen n’existe nulle part. Partout, les citoyens comptent sur leurs nations pour se protéger face à la crise. Partout, ils s’en remettent à leur citoyenneté nationale et non à cette pseudo citoyenneté européenne.

Le rêve européen est brisé, en tout cas le rêve que prétendait incarner l’Union européenne, vaincu par le constat de ses compromissions avec les lobbies et les puissances de l’argent.

Il est temps de refonder l’Europe, une Europe raisonnable construite sur la coopération entre les nations libres. Seule cette Europe raisonnable, fruit d’une remise à plat des Traités actuels, pourra assurer la démocratie et la liberté des peuples, et offrir aux citoyens du continent des projets concrets réellement à leur service, dans l’industrie, la recherche, l’environnement, l’université ou l’aide aux PME/PMI. L’histoire l’a maintes fois démontré : c’est quand les peuples sont eux-mêmes qu’ils accèdent au génie et qu’ensemble ils font progresser l’humanité.

L’idéologie européiste qui imprègne la Caste au pouvoir a fait trop de mal aux peuples. Elle porte en elle les germes d’un conflit entre les nations. Il est temps de se débarrasser des dogmes et de se tourner vers l’avenir !