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Le vert crée l’événement
jeudi, 4 octobre 2007
/ Karen Bastien
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Votre festival de l’été était « éco-conçu » et votre dernier colloque « éco-efficace » ? Décryptage d’un secteur en pleine évolution.
Au milieu des watts, des chars et des pantalons taille basse passent le tracteur des Jeunes agriculteurs et d’immenses poubelles jaunes motorisées. Le 15 septembre, la techno-parade parisienne, deuxième événement musical français après la Fête de la musique, a décidé de compenser les émissions de gaz carbonique des 22 chars et des groupes électrogènes, et de distribuer des tracts en papier recyclé et imprimés avec des encres végétales. Durant l’été, les festivals avaient déjà lancé le tempo de « l’éco-conception ». A Carhaix (Finistère), le festival des Vieilles Charrues a optimisé sa consommation d’eau et d’énergie.
Celui de Saint-Nolff (Morbihan) a proposé une restauration bio, équitable et locale. Les Méditerranéennes, installées sur une plage protégée de Leucate (Aude), ont « consigné » les gobelets contre un euro. La somme était récupérée par le festivalier lorsqu’il rendait son verre en plastique solide, qui était ensuite lavé puis réutilisé. Toutes ces initiatives ne sont que le reflet de l’éveil « vert » du secteur de l’événementiel. Après avoir signé, en novembre 2006, une Charte pour le développement durable, les différents organismes de la filière française – notamment l’Anaé (Association des agences de communication événementielle) – ont commis, en juin 2007, un Eco-guide, carnet de routevers un événement éco-responsable. Au menu, des solutions concrètes pour limiter l’impact environnemental d’un événement : transport, hébergement, traiteur, location de vaisselle et de mobilier, décoration, éclairage, sonorisation...
Désormais, nombre de constructions respectent les normes de haute qualité environnementale, comme le hall 7 du Parc des expositions de Paris Nord Villepinte, qui possède des façades bioclimatiques. Et puis, il est aujourd’hui possible de passer par la billetterie électronique, de commander des tenues en coton bio, de faire des réunions autour d’une table en carton, de proposer des buffets « équitables ».
Reste qu’organiser un événement 100 % écologique – salon, festival, colloque – prendra encore quelques années. « C’est une révolution dans notre façon de travailler : chasser l’inutile et le futile, appréhender “ l’après ” dès la conception du projet », conclut Nicolas Turpin. Et un marché gigantesque se profile : en France, plus de 350 000 manifestations sont organisées chaque année. —
L’Association des agences de communication événementielle
Le guide de l’écoévénement
Le guide Eco-cool de la Technoparade
L’Agenda 21 du festival de Saint-Nolff
Les Méditerranéennes de Leucate
L’agence Eko-Events
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