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Climat. 10 raisons d’espérer
jeudi, 6 septembre 2007 / Walter Bouvais /

Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net

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, / Laure Noualhat /

Journaliste errant dans les sujets environnementaux depuis treize ans. A Libération, mais de plus en plus ailleurs, s’essayant à d’autres modes d’écriture (Arte, France Inter, Terra of course, ...). Il y a deux ans, elle a donné naissance (avec Eric Blanchet) à Bridget Kyoto, un double déjanté qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

, / Laurent Weyl (Collectif Argos)

Les hoquets du climat ne laissent plus personne indifférent. Au-delà de la prise de conscience, les premiers actes sont là. Transports, habitat, agriculture, individus, entreprises… « Terra Economica » a rassemblé 10 preuves d’un frémissement. Dix raisons d’y croire.

Ô Cassandre climatique, passe ton chemin ! Nous avons veillé ici à faire fi du catastrophisme, fût-il éclairé, pour deviser sur l’espoir qui nous relie à l’avenir. Le changement climatique a beau avancer inexorablement, une vague d’espoir s’est formée. Une vague verte, bio, renouvelable sur laquelle il faut surfer sans modération pour ne pas sombrer dans le défaitisme et l’inaction. Jamais dans le monde, l’environnement n’aura tenu une place si importante. Dans les médias, en politique, entre amis, la préservation de l’environnement et les questions climatiques font désormais partie du quotidien des Français.

Green gourou

Mais elles figurent aussi à l’agenda de nos dirigeants. Le président brésilien Lula défend les biocarburants, l’Américain Al Gore joue au « green gourou », l’ex-secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, prend la tête de la révolution verte en Afrique. Et même l’acteur-producteur Leonardo di Caprio – qui roule en voiture hybride – a sorti, en août aux Etats-Unis, le documentaire The 11th Hour, consacré aux écosystèmes endommagés dans le monde (sortie prévue en France début 2008). En à peine un an, ce thème est devenu un enjeu majeur du siècle à venir. Non seulement on en parle, mais on agit. Bien sûr, les industriels, les multinationales et les banquiers ont parfaitement senti le vent tourner. Désormais, certains produits sont éco-conçus, biologiques, non polluants… Les agences de développement durable fleurissent. Pas une publicité n’oublie de faire référence – de loin ou de près, de façon légitime ou pas – à l’environnement.

La politique aussi s’est engouffrée dans la brèche et la campagne présidentielle a démontré que les gouvernements ne pouvaient plus faire l’impasse sur la question. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont rivalisé de propositions alléchantes : un super ministère, des super promesses, l’adoubement de Nicolas Hulot. Avec la bienveillance vigilante des ONG et le début de prise de conscience des citoyens, être écolo est du dernier chic. Compter les papillons, trier ses déchets, faire du vélo en ville, sont devenus des gestes à la mode. Et pour une fois que la mode peut faire avancer les choses, pourquoi se priver ?

Des engagements parfois laborieux

Plus l’environnement se détériore, plus il intéresse. A Heiligendamm (Allemagne), en juin, les membres du G8 ont promis d’observer avec attention les politiques lancées par l’Europe, le Canada et le Japon, qui visent à réduire les émissions globales d’ici à 2050. L’engagement est laborieux et l’objectif n’est pas contraignant.

Mais le cap est donné. A l’échelle des nations riches, cela se traduit par le Facteur 4, c’est-à-dire la division par quatre des émissions de CO2 d’ici à 2050. Mais personne ne sait vraiment comment y parvenir. C’est que les émissions de CO2 continuent de progresser malgré tout. Elles ont atteint 28 milliards de tonnes par an dans le monde. Avec une progression des émissions de CO2 de 26 % depuis 1990 en Europe, le secteur des transports est directement mis en cause. Bruxelles a fixé un objectif de réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne d’ici à 2020. C’est un pari ambitieux et excitant qui se présente à l’espèce humaine pour le siècle à venir. Voici, secteur par secteur, dix raisons de penser qu’un renversement de tendance est possible. Le petit ballet de la révolution verte est en place. Que le spectacle commence. —

LE SOMMAIRE DE NOTRE DOSSIER :

- L’agriculture se fait bio

- Les transports engagent le fer

- L’énergie au plus près

- Des tickets de rationnement écologiques

- Des militants aux militaires

- Le business éthique fait des bulles

- Gonflé à l’hélium

- La maison durable

- Reeves : "Chacun doit participer à ce défi vital pour notre espèce"

- Le grand réveil des boîtes

- Je pollue, donc je paie


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