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L’objet "qui tue" : cette semaine, la climatisation (à 1 euro)
dimanche, 12 août 2007 / David Solon /

Président de l’association des Amis de Terra eco Ancien directeur de la rédaction de Terra eco

, / Cire

L’air frais à 1 euro est une bonne nouvelle pour l’automobiliste. Mais une calamité pour son environnement.

Depuis vingt ans, sous la pression de l’Union européenne, les constructeurs automobiles ont réduit l’émission de polluants liés au moteur des voitures. On ne peut pas en dire autant des systèmes de climatisation, pratiques certes, mais nocifs. Une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) montre que le fonctionnement d’un climatiseur entraîne une surconsommation d’essence de l’ordre de 25 à 35% en ville, et de 10 à 20 % sur route. Pire, toujours selon cette étude, la climatisation est à elle seule responsable de "10 à 15% des rejets annuels de gaz à effet de serre" pour un véhicule de gamme moyenne comme une Renault Clio ou une Peugeot 307.

La raison est simple : les climatiseurs, pour leur fonctionnement, emploient de l’hydroflorocarbone (HFC). L’utilisation d’un seul kilo de ce fluide équivaut, pour l’atmosphère à 1,3 tonne de CO2, ce que génère une voiture en parcourant 8 500 km. Les constructeurs ont pris conscience de la situation et travaillent, depuis 1995, sur l’impact environnemental des climatiseurs. Les - sombres - prévisions actuelles font état pour 2010 de 4 à 4,5 millions de tonnes équivalents CO2 émises dans l’atmosphère. Mais l’Ademe montre le chemin : si des améliorations drastiques sont apportées, 60 % de ces émissions pourraient être évitées.

D’autres objets "qui tuent" :

Le bouquet de roses

La cigarette

Le téléphone portable

La bouteille d’eau