Rien de neuf sous le soleil de Malaisie. Réunis du 9 au 20 février, sous l’égide de l’ONU, les ministres de l’Environnement de 74 pays ont renouvelé leur promesse - déjà faite en 1992 dans la Convention sur la biodiversité - de freiner d’ici 2010 la disparition d’espèces menacées par le développement économique, mais sans adopter de mesures concrètes. Or aujourd’hui, selon une étude de la Malaysian Nature Society, les espèces vivantes disparaissent au rythme de trois à l’heure. Autre point d’achoppement entre pays du Nord, à haute technologie, et du Sud, réservoirs de biodiversité et de terres non exploitées : un meilleur partage des bénéfices tirés de l’exploitation des ressources naturelles. Vandana Shiva, figure du mouvement indien écologiste, rapporte ainsi que depuis 1985, Américains et Japonais ont déposé plus d’une douzaine de brevets sur des produits à base de margousier, arbre utilisé depuis des siècles par les Indiens comme médicament et pesticide. Et ceci sans verser la moindre royalty.