Désastre sanitaire, social, et économique, la pandémie de sida affiche à son sombre tableau une nouvelle victime : la vie politique. Une récente étude menée dans le sud de l’Afrique montre que le virus « pourrait bien être en train de tuer les élus plus rapidement qu’ils ne pourront être remplacés », alerte le Mail & Guardian, quotidien du Zimbabwe. L’épidémie réprésente un danger pour la démocratie et la gouvernance dans la région. Difficile malgré tout de décompter le nombre d’élus décédés du sida, puisque la maladie y reste largement taboue. La pandémie engendre ainsi « des changements de pouvoir rapides et des problèmes de trésorerie liés à l’organisation d’élections avancées ». Voilà une donnée largement sous-estimée qui pourrait déstabiliser encore plus l’Afrique subsaharienne où vivent 25 des 39 millions de personnes infectées par le VIH dans le monde.

L’article du Mail & Guardian