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Matière grise Verte
jeudi, 21 juin 2007
/ Arnaud Gonzague
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La déroute électorale des Verts doit-elle empêcher de se pencher sur la pensée économique développée par ce parti ? Que nenni. Sur le papier, les Verts, c’est de l’oxygène pour les neurones.
Pascal Canfin, L’Economie verte expliquée à ceux qui n’y croient pas, Les Petits Matins, 152 p., 14 €
L’auteur s’interroge. « Je ne sais pas si cette conversation fera de vous des électeurs Verts, mais si cela vous aide à penser que les écolos ont quelque chose à dire sur l’économie, je n’aurai pas perdu mon après-midi ! » Eh bien oui, les Verts ont des choses intéressantes à dire sur l’économie, qu’on partage ou non leurs vues. Et force est de reconnaître qu’en 2007, si leur traversée du désert politique est totale (querelles internes, campagne inaudible, claque du « vote utile »…), nos écolos sont, sur le plan des idées, dans une forme olympique.
Combien d’emplois ce « verdissement » pourrait (pourra) créer. Combien il permettrait (permettra) de tourner notre vieux tissu industriel miné par les délocalisations vers la modernité.
Autre direction importante explorée : puisque désormais, « nous sommes dans une société du loisir avec du travail au milieu », il faut transformer la civilisation du plein emploi – qui n’a plus aucun sens avec 9 % de chômage – en société de « pleine activité ». Quelle différence ? L’activité inclut les pratiques d’utilité sociale – bénévolat ou formation professionnelle, par exemple –, aussi importantes que le travail classique. Mine de rien, il s’agit de construire une société dans laquelle un bénévole, une femme au foyer, un étudiant ou un chômeur qui se forme « comptent » autant qu’un salarié classique. Une de ces révolutions patientes. Sans Grand soir.
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