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Mon cabas est solidaire
jeudi, 18 mars 2004
/ Zoé TILLEUL / Lyonnaiserie déterminée à prendre les voies buisonnières et collectives du journalisme, à ses heures perdues surfant un peu sur les ondes et les fréquences libres du Web. , / Tuplu (illustration) |
A Grigny (Rhône), l’association des potagers du Garon cultive des légumes bio, et un certain art de la réinsertion sociale.
C’est la formule trois en un. Un, réduire le temps consacré à faire ses courses. Deux, manger bio. Trois, soutenir une entreprise d’insertion. La formule a pour nom "Les Potagers du Garon", et fait partie du Réseau Cocagne, qui regroupe en France près de 80 jardins, sur le modèle de celui de Grigny. Les 200 adhérents de l’association reçoivent à Lyon, Oullins, Givors, Vénissieux, et dans d’autres communes du Rhône, des paniers en osier emplis de légumes cultivés selon les règles de l’agriculture biologique et certifiés Ecocert. Les cabas sont alimentés au gré des récoltes et vendus entre 5 et 10 euros par semaine. Au menu : choux, endives, salades, pommes de terre, carottes et poireaux, en hiver ; courgettes, haricots, tomates, aubergines, l’été. Au total une soixantaine de variétés de légumes est distribuée ainsi, à hauteur de 50 tonnes par an.
L’entreprise doit parfois affronter des vents contraires. Les pluies diluviennes de décembre ont inondé les lieux, contraignant les "Potagers du Garon" à suspendre leurs livraisons jusqu’en mai. Les permanents sont en chômage partiel, il faudra certainement plusieurs années avant de retrouver un équilibre financier. "Et pour faire du bénéfice ?" La question fait sourire : "On n’est pas là pour ça."
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