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Briquet ou allumette ?
jeudi, 21 juin 2007 / Cire , / Quentin Hardy , / Johann Fleuri

A gauche, l’allumette effilée. A droite, le briquet plastifié. Dans ce duel fratricide, quel objet faut-il privilégier pour ne pas allumer l’environnement ?

Le briquet part avec un handicap de taille. Sa structure complexe pose un sérieux problème de déchets. Il n’a pas en effet pour but d’être démonté. Résultat : il ne se recycle pas. Au mieux, il est incinéré. Au pire, il est jeté dans la nature et patiente un siècle avant de se désagréger, contre seulement six mois pour l’allumette. Le briquet constitue un savant mélange de pièces de différents matériaux. Tandis que le fond et le corps, réservoir du combustible liquide, se composent de plastique, la partie haute est composée d’acier.

L’allumette, quant à elle, est une tige de pin, de tremble ou de peuplier blanc traitée au phosphate d’ammonium. L’extrémité inflammable est couverte de paraffine puis d’une pâte faite de chlorate de potassium et de phosphore rouge (combustible). Ce dernier, tout comme le souffre, est de moins en moins présent dans la composition, en raison de sa nocivité. Les premières allumettes, composées de phosphore blanc, provoquaient de graves maladies aux ouvriers qui en respiraient les volutes.

Au final, le briquet – 7 milliards d’unités sortent des usines chaque année, principalement en Asie – s’avère 30 fois plus polluant qu’une boîte d’allumettes. Selon une étude de la société Bic, cette nocivité s’exprime essentiellement lors de la phase de production : 95 % de l’empreinte environnementale. L’allumage d’une allumette est en revanche 2,5 fois plus polluant que l’utilisation du briquet du fait de l’embout et du frottoir des boîtes qui contiennent des substances chimiques nuisibles.

Opter pour le briquet solaire

La fabrication d’un briquet


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