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La dosette de café
jeudi, 24 mai 2007 / Cire , / Johann Fleuri

La dosette a révolutionné le marché du café. Son dosage « parfait » promet un café d’exception. Mais c’est surtout à l’environnement qu’elle fait boire la tasse.

Jamais un café n’aura été aussi néfaste pour l’environnement. La faute à qui ? A la dosette ! Celle-ci multiplie par 10 les déchets d’un paquet de café classique. Si son coût environnemental est énorme, son prix est, lui aussi, salé : de 70 à 300 euros pour la cafetière seule. Malgré tout, Nespresso a vendu, en 2005, 1,7 milliard de capsules pour 1 million de cafetières à dosettes.

Sur le marché, la concurrence est rude : c’est pourquoi, à chaque machine, sa dosette. Nespresso fabrique des capsules, 100 % aluminium, et les recycle. Senseo et Malongo distribuent des dosettes souples, en cellulose, comme les sachets de thé : biodégrables, elles peuvent être compostées. Le hic ? Elles ont besoin d’une fermeture hermétique supplémentaire pour conserver le café moulu. Du coup, les fabricants font appel à un emballage individuel plastifié… pour chaque dosette ! Tassimo et Lavazza misent sur les « T disc » en aluminium, polyester et polyéthylène : ni recyclées, ni réutilisées.

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) confirme qu’un paquet de 250 grammes de dosettes de café génère 10 fois plus d’emballages qu’un paquet de 250 grammes de café, augmentant le prix de 20 à 60 %. Des initiatives voient le jour. En 2005, Carrefour a retiré les emballages superflus de son paquet de dosettes pour un sachet hermétique unique. Aux Pays-Bas, une société a lancé l’Ecopad : une dosette rechargeable.

Le recyclage selon Nespresso

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