« Si vous êtes riche, parlez à un conseiller. Sinon, adressez-vous à notre distributeur… » Au sein de l’agence HSBC du très riche quartier de Canford Cliffs (dans le sud de l’Angleterre), seules les personnes ayant économisé 50 000 livres sterling (73 000 euros) ou gagnant 75 000 livres sterling par an (110 000 euros) peuvent disserter stratégie boursière et intérêts bancaires avec leur agent ou accéder au service téléphonique 24 h/24. Pour le même traitement, les autres devront débourser 29 euros par mois. Problème : dans les rues sombres de ce ghetto bourgeois, survivent aussi quelques retraités moins vernis pour qui les virements en ligne sont aussi limpides que la lecture du mandarin. Tant pis, affirme un porte-parole de la banque : « Tout le monde n’est pas égal. Certaines personnes ont besoin de meilleurs services bancaires que d’autres. » Pour les autres, reste la bonne vieille méthode des billets planqués sous le matelas.

L’article du Guardian