Ils se détestent mais ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. En tous cas, Cuba a beau se glorifier de l’excellence de sa planification et de son développement économique, elle a toujours besoin des Etats-Unis souligne le quotidien International Herald Tribune. Malgré l’embargo décrété il y a quarante-cinq ans, l’île de 11,5 millions d’habitants reçoit la grande majorité de ses produits alimentaires et agricoles des Etats-Unis, l’ennemi historique. Depuis 2000, une loi du Congrès autorise en effet leurs transactions uniquement si elles sont payées comptant. En sept ans, Cuba a dépensé plus de 1,1 milliard d’euros pour des denrées américaines : poulets, riz, blé, maïs, soja, Cola, mayonnaise, sauce piquante et sucreries en tête. A se demander si, à l’avenir, la détente diplomatique ne se scellera pas autour d’une bonne table.

L’article de l’ International Herald Tribune