Tout a commencé à midi, le 1er mars sur la place d’armes de toutes les villes du Pérou, quand les cloches se sont mises à sonner. A l’unisson, les 27 millions d’habitants du pays ont réglé leur montre et leur réveil. Changement d’heure ? Non, de politique. Agacé par l’absence de ponctualité de la population, le président péruvien a pris le taureau par les cornes. Il veut relancer l’économie du pays rongée par ce vieux défaut. Selon une enquête, 91 % des Péruviens se sont déclarés « favorables » à la mesure. C’est donc en « citoyens responsables » que les Sud-Américains ont suivi les consignes données par la Marine de guerre du Pérou, qui donnait le coup d’envoi de la campagne. C’est bien connu, il n’y a pas d’heure pour agir.