Trois des supposés « gros » candidats à l’élection présidentielle d’avril prochain nous ont déjà promis la lune. Nicolas Sarkozy, 51 ans, Ségolène Royal, 53 ans et François Bayrou 55 ans se sont engagés devant caméras et micros à rompre avec les pratiques à la papa de leurs prédécesseurs. Nous ne verrons donc pas, au cours de cette campagne, de coups tordus, ni d’agressions personnelles. Juré, craché. Nous voilà rassurés. Les débats à venir porteront bien sur du contenu, des oppositions d’idées et de programme. Mais au fait, pourquoi faudrait-il croire en ces douces promesses ? "Question de génération", répondraient presque en cœur les trois candidats. Pourquoi pas après tout. Malheureusement, les premiers signes observés - méthodiquement répercutés par les médias, il est vrai - ne laissent rien augurer de tel. Au risque qu’inquiétude et déception ne l’emportent une nouvelle fois dans l’esprit des 18-25 ans. Ceux-là mêmes à qui la classe politique avait assuré un unanime "plus jamais le 21 avril 2002". Problème de communication ? Non. De génération sans doute.