Il a la cinquantaine plutôt svelte et décontractée, porte des jeans et baskets et tient une audience suspendue à ses lèvres pendant une heure et demie avec pour seul instrument un téléphone portable. Le tout, en prononçant régulièrement le terme "révolution". Ses idées ont bel et bien fait de lui un des acteurs de la révolution des nouvelles technologies, avec une boîte grise nommée Macintosh et lancée dans les années 1970. Lui, c’est Steve Jobs, le patron-fondateur de la marque Apple. Sa nouvelle révolution, c’est l’iPhone, un téléphone-mobile-répondeur-jukebox-internet- sms-courriel-mais-qui-ne-fait-pas-encore-la-vaisselle. Indéniablement, un produit à la créativité et au design époustouflants. Mais il y a un ver dans la pomme : l’impact social et environnemental. Apple, l’une des marques qui revendique commercialiser les produits les plus "cools" au monde, utilise encore pour la fabrication de ses appareils des produits toxiques - tels que le PVC - que d’autres constructeurs se sont déjà engagés à abandonner. La marque a également été épinglée pour les conditions de travail chez certains de ses sous-traitants asiatiques. Sur ces questions, les ONG attendent toujours que Steve Jobs leur réponde. Et qu’Apple fasse sienne la - vraie - révolution du développement durable.