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La bonne fée électricité
lundi, 9 février 2004 / Edouard FLAM

Une note publiée par la Direction générale de l’énergie et des matières premières (DGEMP, structure dépendant du ministère de l’industrie), reconnaît à demi-mot que la canicule du mois d’août dernier aurait pu mettre à terre l’édifice énergétique français. Premièrement, des centrales hydroélectriques en carafe pour cause d’assèchement des cours d’eau. Deuxièmement, des centrales thermiques à combustibles hors jeu, leurs rejets facilitant la survenue de pollution à l’ozone. Troisièmement, des centrales au gaz affaiblies par la hausse des températures. Quatrièmement, une absence de vent rendant illusoire la production d’énergie éolienne suffisante. Enfin, un parc nucléaire tenu de lever le pied pour ne pas porter à ébullition ce qu’il restait de cours d’eau. "La conjonction des phénomènes climatiques que nous avons connus cet été (...) s’est en fait avérée calamiteuse", résume la DGEMP. Au final, nous n’avons dû notre salut électrique qu’à un hasard du calendrier : le pic de canicule est intervenu en période d’activité économique réduite, pour cause de France en vacances.