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2 ou 3 petites choses que l’industrie musicale ne dit pas...
lundi, 16 février 2004 / Walter Bouvais /

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, / Adrien MENDES , / Edouard FLAM

En attirant l’attention sur le piratage musical et la chute des ventes de CD, l’industrie musicale noircit le tableau. En réalité, le marché de la musique ne se porte pas si mal.

Les DVD musicaux se vendent bien

Les ventes ont progressé de 88% en volume et de 71% en valeur en 2003 selon le Snep (Syndicat national de l’édition phonographique). Elles représentent désormais plus de 5% du total des revenus de l’industrie musicale en France. Certains éditeurs n’hésitent pas à annoncer une explosion de leur chiffre d’affaires de 80 à 100% sur ce secteur encore nouveau. Il faut dire que les DVD musicaux sont souvent vendus au même prix que les albums CD.

Les ventes de CD ne baissent pas partout

En Angleterre, elles ont progressé de 6,8% en 2003. Pourtant, peu de poursuites en justice ont été intentées à l’encontre de "pirates" l’an dernier sur le territoire britannique. Une explication possible : la baisse des prix de vente des CD. Aux Etats-Unis, où les prix ont également été revus à la baisse, les ventes ont augmenté de 4,7% sur le dernier trimestre 2003.
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Illustration : Toad

Le téléchargement payant décolle

Selon l’institut d’études Nielsen-Soundscan, plus de 30 millions de morceaux ont été achetés aux Etats-Unis en 2003, première année significative en termes d’offres de téléchargement payant. Le succès de l’iTunes Music Store d’Apple et le lancement de la nouvelle version payante de Napster donnent beaucoup d’espoir pour 2004. Mais pas en Europe, où les différences de contrats et de législation entre pays freinent le démarrage de tels services.

La copie privée rapporte aux artistes

En France, la redevance sur les supports vierges (cassettes audio et vidéo, puis CD et DVD) a rapporté 135 millions d’euros en 2002. Cette redevance, liée au droit à copie privée de 1985, est reversée à des sociétés de perception (Copie France et Sorecop), pour le compte des auteurs, des interprètes et des producteurs.

Le téléphone mobile, nouvelle source de revenus

Le téléchargement de sonneries musicales a représenté 3,5 milliards de dollars dans le monde en 2003. L’opérateur japonais NTT DoCoMo estime que ses abonnés ont téléchargé 1,4 milliard de sonneries. Pascal Nègre, le PDG d’Universal Music France, a reconnu lors du dernier Marché international de la musique de Cannes que "la musique sur le téléphone est un levier de croissance, sans doute le plus important".

Les petits indépendants vont mieux que les grandes majors

Selon l’Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI), les ventes des labels indépendants ont connu une croissance de 15% en 2003. Ces sociétés représentent 15% du chiffre d’affaires global généré par l’industrie musicale française.

Les radios n’aiment pas la diversité

En 2003, 2,7% des titres musicaux ont occupé à eux seuls 75% du temps d’antenne des radios. Les chiffres de Yacast soulignent le manque de richesse et de diversité de l’offre musicale à la radio en France. C’est, selon certains indépendants, une des explications à la chute des ventes de CD.

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