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Révolution climatique
jeudi, 9 novembre 2006
/ Walter Bouvais / Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net Suivez-moi sur twitter : @dobelioubi Mon blog Media Circus : Tant que dureront les médias jetables |
Le changement climatique n’est plus une question d’écologie. Après le vice-président américain Al Gore, un haut fonctionnaire britannique donne un coup de pied dans la fourmilière. Et en fait LA question politique du siècle.
Al Gore avait frappé au ventre, avec le documentaire Une vérité qui dérange. Sir Nicholas Stern administre un uppercut. Le rapport sur le coût du changement climatique, qu’il vient de remettre à Gordon Brown, chancelier britannique de l’Echiquier, et au Premier ministre Tony Blair, donne de la voix aux scientifiques et ONG qui remuent ciel et terre depuis longtemps. "Notre comportement dans les décennies qui viennent, écrit Stern, pourrait engendrer une rupture économique et sociale considérable, à la fin de ce siècle et au siècle suivant, dont le niveau s’apparente à celui des grandes guerres et de la grande dépression de la première moitié du XXe siècle."
Il y a plus. Stern a pris la calculette : le coût du changement climatique atteindrait 5 ?500 milliards de dollars pour l’économie mondiale. En fait, calcule-t-il, "si nous ne faisons rien (...), chaque tonne de CO2 émise aujourd’hui occasionnera 85 dollars de dommages". Or, lutter contre ces émissions coûte beaucoup moins que rester immobile : 25 dollars par tonne évitée. Nicholas Stern exorte la communauté internationale à prendre le taureau par les cornes.
Second problème : le coût de la lutte contre le changement climatique apparaîtra forcément trop élevé aux yeux de tous, et au premier chef à George W. Bush. Nicholas Stern, lui, préfère envisager ce coût comme un investissement dans la survie de l’espèce humaine. Et donne, au passage, un coup de canif au "tout économique" : « Le changement climatique est un défi sans précédent pour l’économie : il constitue le plus grand échec que le marché ait jamais connu". N’en déplaise à "Dobeliou Bush", l’avenir est à la régulation.
Le rapport parlementaire français
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Le dossier de Terra Economica consacré à la "Révolution climatique"
Ville de Slidell aux Etats-Unis après le passage de l’ouragan Katrina. La facture avoisine 150 milliards de dollars. (Photo Pattie Steib/fotolia) JPEG - 27.4 ko 300 x 225 pixels |