https://www.terraeco.net/spip.php?article2660
La banane
jeudi, 9 novembre 2006 / David Solon /

Président de l’association des Amis de Terra eco Ancien directeur de la rédaction de Terra eco

, / Cire

C’est le fruit frais le plus consommé sur la planète. Problème : la culture de la banane concentre aussi un gros paquet d’incohérences.

Le quarté gagnant des champs de la planète ? Dans l’ordre : riz, blé, maïs et... banane. Ce fruit, qui pousse majoritairement en Equateur (Amérique du Sud), figure au quatrième rang des produits agricoles les plus cultivés au monde. Contrôlé par trois multinationales nord-américaines - Dole, Chiquita Brands et Del Monte -, le marché de la banane pèse, selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus de 5 milliards de dollars par an rien que pour l’exportation, pour un total de 90 millions de tonnes, dont 10 originaires d’Amérique latine. 80 % des bananes consommées sur la planète proviennent de grandes plantations, où la culture intensive est généralisée.

Irrigation, équipements routiers, engrais et pesticides, fabrication sur place des emballages... le bilan environnemental de la banane - sans compter le transport - s’avère très lourd. Des organisations écologistes comme Greenpeace dénoncent par ailleurs la mise en danger de ces niches de biodiversité, par la monoculture de la banane. Et ce n’est pas tout : en Amérique latine et aux Antilles, un ouvrier ne gagne que 1 à 3 % du prix définitif du fruit, déjà largement "tiré vers le bas". Seule issue pour le consommateur : privilégier les bananes issues du commerce équitable ou estampillées agriculture biologique.

La culture de la banane en images


AUTRES IMAGES

JPEG - 26.1 ko
300 x 240 pixels