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Fracture ouverte
lundi, 2 février 2004 / Anne Bate

Inquiétude pour les associations d’aide aux plus démunis. Elles observent cet hiver un nombre croissant des cas de grande précarité, en lien avec la mauvaise conjoncture économique et plusieurs mois de montée du chômage. D’une année à l’autre, les services d’urgence alimentaire du Secours populaire ont vu leur fréquentation augmenter de 20 à 30% sur toute la France (avec des pointes de 50% à Paris). Les Restaurants du cœur distribuent 10% de repas supplémentaire, voire 30% dans l’Est, le Sud-Est et l’Ile-de-France. Le Samu social témoigne pour sa part d’une accumulation de cas de précarité "sans solution". "Nous voyons notamment beaucoup de personnes vraiment seules", insiste Patricia Henry, membre du bureau national des Restaurants du cœur. "Egalement de plus en plus de personnes en contrat de travail mais sans logement, qui jonglent entre leur emploi, la rue et les centres d’hébergement", souligne le Samu social de Paris.