https://www.terraeco.net/spip.php?article2597
Le jean
jeudi, 12 octobre 2006 / Cire , / Alioune Zergal

La vie d’un jean commence dans les champs de coton et se termine à la déchetterie. Entre ces deux étapes, c’est l’environnement qui trinque.

600 grammes : c’est le poids du pantalon retenu par l’Agence de développement et de maîtrise de l’énergie (Ademe) pour son enquête. Objectif : dresser le bilan environnemental d’un jean depuis sa naissance jusqu’à sa destruction. L’essentiel se joue lors de la première étape, dans les champs de coton d’Ouzbékistan, d’Inde ou d’Egypte. L’utilisation d’eau, d’engrais, de pesticides ou de défoliants, ainsi que le recours aux engins agricoles génère 60 % de l’impact environnemental total du pantalon. C’est lors de ce stade de fabrication, explique Nadia Boeglin, directrice du département éco-conception à l’Ademe, que "l’éco-toxicité des eaux est la plus élevée".

Direction l’Egypte ensuite, où le coton doit être filé et ennobli avant de prendre la route du Maroc pour la fabrication de la toile. Ces deux étapes, affirme l’Ademe, ont peu d’effet sur l’environnement. Le jean est ensuite transporté en bateau et/ou en camion avant de prendre sa place dans les rayons des magasins. Débute alors la phase "d’utilisation" pendant laquelle ce vêtement va être porté une fois par semaine et lavé en machine au bout de trois usages. Cette période d’environ quatre ans s’achèvera - pour un jean sur deux - directement dans la poubelle. Comment réduire cet impact ? Acheter des vêtements issus de l’agriculture biologique, utiliser un lave-linge à faible consommation, doser correctement sa lessive... permettent selon l’Ademe de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre. Un très bon début.

D’autres objets "qui tuent" :

Le cercueil

Le bouquet de roses

La cigarette

Le téléphone portable


AUTRES IMAGES

JPEG - 29.7 ko
300 x 305 pixels