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Plutôt écolo... que mort
jeudi, 6 juillet 2006
/ Sophie Gonzague
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Encore une mise en garde contre l’indifférence des élites face à la destruction de l’environnement ? Oui, mais celle-ci file suffisamment les chocottes pour donner envie de se bouger.
Après nous le déluge ?, Jean-Marie Pelt, Gilles-Eric Séralini,Flammarion/Fayard, 186 p. 16 euros.
C’est dit, répété, rabâché. De l’ex-vice-président Al Gore, qui sillonne le globe avec son docu sur les dérèglements climatiques à la présentatrice météo de la télé, ils sont nombreux, ceux qui tirent la sonnette d’alarme sur l’avenir de notre planète. Et pourtant, l’essai de Jean-Marie Pelt et Gilles-Eric Séralini - respectivement botaniste abonné aux best-sellers et chercheur en biologie moléculaire - apporte un plus. Les deux auteurs titillent en effet la corde la plus sensible du lecteur en partant de ce constat simple : le changement climatique ou l’extinction des espèces ne passionnent guère les foules sauf si celles-ci sont directement concernées par le désastre.
Conclusion : il devient très urgent d’admettre deux évidences. D’abord, l’espèce humaine dépend des autres êtres vivants (en particulier les végétaux, producteurs d’oxygène et source d’alimentation des animaux dont nous nous nourrissons). Seconde remarque : les progrès liés à nos modes de consommation impliquent des déséquilibres trop rapides pour que les différentes espèces - nous compris - aient le temps de s’adapter. L’ouvrage Après nous le déluge ? développe enfin la bonne idée de proposer la création d’un "serment d’Hippocrate" destiné aux scientifiques. Cette charte permettrait de les éloigner des multiples intérêts des lobbies et impliquerait des questionnements éthiques, qui restent pour l’heure trop souvent escamotés. Pas gagné ?
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