Centrale ou pas centrale ? Les Etats-Unis votent pour, l’Espagne s’interroge, l’Allemagne et la Belgique restent résolument contre, la Grande-Bretagne hésite. Et la France se lance dans les réacteurs de quatrième génération. Etat des lieux.

Vingt-six réacteurs sont en construction (ou en projet) dans le monde, depuis plusieurs années pour certains. Aux USA, G. Bush a fait voter en 2005 un Energy Policy Act taillé pour le redémarrage de l’industrie nucléaire, après trente ans de sommeil. Inde, Brésil et Chine n’envisagent pas leur développement sans recours à l’atome. Trente réacteurs pourraient sortir de terre dans l’Empire du milieu avant 2030. En Europe, c’est la cacophonie. Belgique, Allemagne et Suède ont annoncé leur sortie du nucléaire. L’Espagne se tâte. La Finlande construit un nouveau réacteur (EPR, livré par Areva). En Grande-Bretagne, Tony Blair veut relancer l’atome mais sa Commission nationale pour le développement durable a rejeté, en mars, l’hypothèse de faire du nucléaire la solution à l’enjeu climatique, lui préférant les économies d’énergie et le développement du "renouvelable". Le débat reprend cet été.

En France, patrie du nucléaire, la loi d’orientation énergétique prévoit de maintenir ouverte l’option de l’atome à l’horizon 2020. L’Hexagone, dit le texte, doit être en mesure "de disposer d’un modèle de centrale nucléaire de nouvelle génération afin de pouvoir opter pour le remplacement de l’actuelle génération". D’où le lancement en 2007 de la construction de Flamanville 3 (en service au plus tôt en 2012). Et d’où le feu vert au Commissariat à l’énergie atomique pour lancer le prototype de quatrième génération (2020).

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