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Le tourisme s’achète une conduite
mercredi, 24 mai 2006
/ Capucine Cousin
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/ Pyf
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Donner un sens à ses vacances : c’est le credo de milliers de touristes qui se ruent sur les séjours éthiques. Les voyagistes suivent. Mais tous ne se ressemblent pas.
Touristes de tous les pays, à vos shorts équitables et tongues recyclables. Fini le sea, sex and sun, l’heure est au tourisme éthique, synonyme de respect de l’environnement, de participation à une cause écologique ou promoteur de projets locaux de développement. C’est l’une des dernières marottes des voyagistes, et ça marche ! Pour vendre, il faut accrocher et le tourisme éthique n’échappe pas à la règle. "Il s’agit d’attirer l’œil du client, de la même manière qu’un label Agriculture biologique capte son attention sur un produit", lâche-t-on à l’agence Atalante. Et la palette disponible est très large. Ecotourisme, tourisme solidaire, écovolontariat, à chacun son style. Nombre de voyagistes surfent donc sur la tendance.
Le touriste jusqu’au-boutiste peut donner un sens à ses vacances en participant à une cause écologique. Au nombre de ces activités décalées, on trouve le sauvetage de tortues en Grèce, que propose l’association A pas de loup. La chaîne Nature et Découvertes s’est elle aussi engouffrée dans l’écotourisme, une brèche prometteuse. Depuis trois ans, l’enseigne française propose des "itinéraires découverte", en partenariat avec l’agence de voyages Saïga. Les clients s’enfoncent en mission au cœur de la forêt tropicale de Bornéo, ou bien "partent observer les orangs-outans et aider les assistants de recherche dans la collecte d’informations", promet le prospectus. Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Attirés par ce filon du tourisme éthique, les grands voyagistes se ruent eux aussi sur le tourisme d’aventure haut de gamme. Une douzaine d’entre eux - comme Atalante et Terres d’aventure - ont même fondé en 2004 l’association Agir pour un tourisme responsable (ATR). "Logique, nous proposons depuis 2002 des séjours estampillés, pour lesquels un surcoût finance des actions concrètes, comme le creusement de puits dans l’oued de Zagado au Niger", avance l’agence Atalante. Même les tour-opérateurs de masse s’y mettent. Depuis octobre 2003, Nouvelles Frontières propose quelques séjours en partenariat avec Tétraktys, une ONG qui aide des villageois à lutter contre l’exode rural, en les formant à l’accueil touristique. Histoire de légitimer ce marché en devenir, les voyagistes songent même à le labelliser. L’Unat assure plancher, avec Max Havelaar et l’organisme certificateur FLO-Cert, sur un label commun. Et les voyagistes membres de l’ATR travaillent à leur propre label, attendu pour cet automne, avec plusieurs organismes de certification. Histoire de voyager encore plus propre.
Le site de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air
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