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L’objet "qui tue" : cette semaine, le sucre
jeudi, 11 mai 2006 / Cire , / Alioune Zergal

En Europe, l’utilisation du sucre remonte au XIIe siècle. Aujourd’hui, il est omniprésent dans l’alimentation. Et sa production fait débat.

Tout commence au nord de la Loire où se concentrent 90 % des cultures de betteraves. La récolte s’étend de septembre à décembre. Direction, en camion, l’une des trente sucrières françaises généralement implantées dans un rayon de 40 kilomètres. Les betteraves vont y piquer une première tête. Objectif : supprimer cailloux, terre et impuretés de la racine du légume, dans laquelle est concentrée la saccharose. S’en suit une série de processus relevant davantage de la chimie que de l’industrie alimentaire. L’idée est simple : extraire, concentrer puis cristalliser le sucre afin d’obtenir ce rectangle blanc de 6 grammes qui plongera dans le café. Au total, 4,1 millions de tonnes de sucre sortent chaque année des trente sucrières françaises. 52 000 personnes participent de près ou de loin à cette industrie. La France se situe au premier rang européen et au huitième mondial.

Montré du doigt il y a quelques années pour son impact environnemental dans l’utilisation des engrais, le secteur de la culture et de la transformation de la betterave a consenti des efforts, notamment pour l’eau et les émissions de dioxyde de carbone. L’essentiel du sucre consommé en Europe est fabriqué au sein de l’UE, qui, pour protéger ses propres producteurs a mis en place un système de subventions faisant plonger les prix. La part équitable de la filière sucre originaire notamment d’Amérique latine (Brésil) est quant à elle insignifiante.

D’autres objets "qui tuent" :

Le feu d’artifice

La crème solaire

Le cercueil

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