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L’espion qui filmait dans les salles de ciné
jeudi, 30 mars 2006 / Karen Bastien /

Rédactrice en chef du magazine et des éditions papier de "Terra eco"

L’industrie américaine du cinéma a trouvé son bras armé. Ou plutôt ses yeux armés. Elle vient de lancer un site Internet www.FightFilmTheft.org, pour l’instant uniquement en anglais) destiné à former les employés des salles de cinéma du monde entier à la lutte contre le piratage de films. Objectif : repérer les porteurs de caméscopes qui vendent leurs enregistrements à des laboratoires produisant des DVD ou qui les mettent en ligne pour du téléchargement illégal. Pour motiver ses nouveaux espions, l’association du cinéma américain (MPAA), est prête à mettre la main au porte-monnaie puisqu’elle promet 300 dollars à tout employé de cinéma qui suivra la formation en ligne, et 500 dollars à celui qui rapportera un flagrant délit de filmage en douce. C’est vrai que la MPAA n’est pas à quelques dollars près : elle estime que le piratage lui a coûté 3,5 milliards de dollars en 2004 et 5,4 milliards en 2005.