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Comment le repérer… et l’éviter ?
jeudi, 6 octobre 2011 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Si la loi est votée, le bisphénol A pourrait être banni de tous nos contenants alimentaires en janvier 2014. Mais comment faire d’ici là ? Petits trucs pour repérer le composant dans nos supermarchés.

Le bisphénol A (BPA), ça peut gagner le corps de différentes manières. Première option : par la peau. Or, cette substance se retrouve traditionnellement dans les tickets de caisse et les reçus délivrés aux distributeurs des banques. C’est ainsi que les employés de supermarchés sont particulièrement exposés. Et c’est aussi pour cela que certaines enseignes ont décidé de remplacer le BPA par un autre bisphénol, S celui-là. « Il a aussi une activité hormonale mais apparemment moindre », souligne Eric Houdeau, toxicologue à l’Institut national de recherche agronomique (Inra).

Pour la population lambda, l’exposition principale se fait par voie orale, à travers l’alimentation et ses contenants. Là, le BPA est signalé par un petit triangle marqué d’un chiffre 7. Mais cette mention ne figure que sur les plastiques. Elle est absente des boîtes de conserve ou des cannettes qui ne sont pas considérées comme des matières plastiques mais qui contiennent pourtant du bisphénol A.

Alors comment faire ? « On peut diminuer son exposition très facilement car le BPA n’est pas stocké dans notre corps et s’élimine. En évitant par exemple de chauffer des plastiques au micro-ondes, de mettre des produits chauds ou de les laisser trop longtemps dans des plastiques, en bannissant les boîtes de conserve, les cannettes qui contiennent de la résine époxide, les bouilloires électriques, films étirables et autres cuit-vapeurs en plastiques durs. Rien qu’avec ça on peut diminuer de 60% la présence de bisphénol A dans ses urines en une semaine à quinze jours », précise Eric Houdeau.

Quid des bouteilles en plastique ?

A priori pas de problème. Celles-ci sont constituées de polyéthylène téréphtalate (PET). Pour la partie polyéthylène, il n’y a pas de souci, « c’est un des plastiques les plus « sûrs », précise le toxicologue. Le second composant peut poser plus de problème. « Mais parmi les phtalates, le téréphtalate est peut-être le moins nocif. » Conclusion : « La consommation d’eau en bouteille est moins dangereuse que celle d’aliments conditionnés dans des boîtes de conserve. »