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Une par semaine
jeudi, 7 juillet 2011 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

C’est la fréquence des marées noires enregistrées depuis les plateformes offshore de pétrole et de gaz plantées dans la mer du Nord.

Et ce n’est pas une ONG verte qui le dit. Ce sont les compagnies elles-mêmes qui ont transmis les données répertoriant leurs accidents « majeurs » ou « significatifs » au Health and Safety Executive (HSE), un organisme independant chargé de surveiller la santé et la sécurité au travail. Pas sûr qu’elles entendaient les rendre publics. Le Guardian a mis la main sur ces documents internes et révèle le nom des compagnies impliquées entre 2009 et 2010. En tête de classe : Shell. L’entreprise anglo-hollandaise est l’un des plus sérieux récidivistes. Sur l’une de ses plateformes – mise en service en 1976 - sept relâchements de gaz ont été déclarés en deux ans. Le plus sérieux a été enregistré le 26 avril 2010 quand 4 tonnes de gaz ont été déversées dans la mer, conduisant à un arrêt de la production. Selon un porte-parole de Shell interrogé par le Guardian : « Nous avons fait des progrès. Nous travaillons avec les régulateurs et nous avons investi plus d’un milliard de dollars ces dernières années pour moderniser les installations de la mer du Nord ». Parmi les autres pointés du doigts par le document : le conglomérat danois Maersk et la firme canadienne Talisman (5 fuites chacun ) ainsi que la britannique BP (4 fuites). Mais cet état des lieux pourrait bien n’être que la partie émergée de l’iceberg. D’autres accidents seraient tenus secrets par des employés soucieux de préserver leur emploi, assure le Guardian..