https://www.terraeco.net/spip.php?article18298
Gaz de schiste : pourquoi ça grince toujours
lundi, 4 juillet 2011 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Le 30 juin, le Parlement a adopté le texte qui interdit la fracturation hydraulique. Et pourtant, les militants sont toujours sur le pied de guerre. Explication.

On pensait que les choses s’arrêteraient nettes une fois le texte voté. Jeudi 30 juin, le Parlement a fermé un pan de porte sur les gaz de schiste. Un pan oui mais pas la porte entière selon les opposants. Ce texte « ne clôt pas le débat, l’embrouille et permet aux sociétés d’attendre des jours meilleurs » a notamment souligné Nicole Bricq, sénatrice socialiste à l’origine d’une des propositions de loi sur les hydrocarbures de schiste. Cette loi « n’apporte aucune solution aux problèmes majeurs que pose le recours à ces nouvelles ressources fossiles : crise climatique, pollution des sols et des eaux, boulimie énergétique », ont à leur tour souligné Les Amis de la Terre dans un communiqué.

Mais pourquoi bigre les opposants frappent-ils encore du poing sur la table ? Peut-être parce qu’au détour de la navette parlementaire, le texte a changé de visage. S’il bannissait au départ une fin – l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels - et promettait même de revenir sur les permis déjà accordés, il s’attaque désormais à un moyen : la fracturation hydraulique pour les permis futurs comme passés. Aussi, à partir de la mise en œuvre de la loi, les entreprises auront-elles deux mois pour apporter la preuve qu’ils n’utilisent pas de fracturation hydraulique.

Ce qu’ils dénoncent encore :