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Que faire ? 10 petits trucs à savoir, à faire et à faire savoir
jeudi, 8 décembre 2005 / Walter Bouvais /

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Vous roulez en 4 x 4, prenez l’avion 10 fois par an, 1 bain par jour, ne consommez que des fruits exotiques et vivez dans un château livré aux courants d’air ? Deux ou trois changements s’imposent.

L’industrie pétrolière et les échanges commerciaux fondés sur le transport par camion sont régulièrement tenus pour responsables de la situation. Un peu facile. En réalité, chacun de nos actes quotidiens est potentiellement émetteur de gaz à effet de serre (GES). L’automobile, bien sûr, mais aussi les bureaux surchauffés, l’achat de fruits exotiques importés par avion ou bateau. Bref, chacun est concerné... jusque dans son assiette.

Jean-Marc Jancovici, un des spécialistes français du changement climatique, a tenté de mesurer les émissions de GES liées à la production et à la consommation alimentaire. Pour faciliter les comparaisons, les émissions sont calculées en grammes d’équivalent carbone pour une ration de 1 kg. Fabriquer et consommer un pain d’1 kg génère ainsi 200 grammes d’émissions ; pour une portion d’1 kg de fruits et légumes, ce sont 150 grammes émis ; 8500 pour une pièce de bœuf ; 11100 pour du veau ; 850 pour un poulet fermier.

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Louisiane, Etats-Unis, septembre 2005. Nouvelle-Orléans, quartier du Ninth (9th) Ward inondé après le passage de l’ouragan Katrina (29 août) . Photo Cédric Faimali - Argos

Que faut-il faire ? Pour ce qui est des déplacements, préférer le train à l’avion, la marche à pied ou le vélo à la voiture, le covoiturage ou les transports en commun plutôt que la voiture individuelle.

A la maison, prendre une douche plutôt qu’un bain, se contenter de 17 degrés et enfiler un pull-over. Et puis, modérer la consommation de viande (l’élevage est consommateur d’énergie), préférer les produits bio et les fruits et légumes de saison (pour éviter l’élevage sous serre). Bannir les produits jetables (lingettes, gobelets, piles classiques) et privilégier le durable ou le recyclable (éponge, torchon, verre, piles rechargeables, ampoules basse tension). Préférer les appareils électriques peu consommateurs (classe A) : plus chers à l’achat, ils sont moins consommateurs d’énergie. Ne jamais laisser d’appareils en veille : les multiprises à interrupteur sont faites pour cela. Enfin, l’idéal est de vivre dans un logement HQE (haute qualité environnementale). La consommation d’énergie y est 5 à 10 fois inférieure à celle d’un logement classique.

Aller plus loin ?

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Comprendre et changer

Outre les changements de comportements individuels, la lutte contre les émissions de GES nécessite un branle-bas de combat des autorités : transférer les marchandises du camion au train, réduire la production énergétique issue des ressources fossiles, privilégier une agriculture moins polluante, basculer vers les énergies propres. Le tout, en laissant aux pays du Sud une marge pour se développer. La tâche apparaît immense. Et complexe.

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Louisiane, Etats-Unis, septembre 2005. Nouvelle-Orléans, quartier du Ninth (9th) Ward inondé après le passage de l’ouragan Katrina (29 août) . Photo Cédric Faimali - Argos
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