Il y a moins d’un an, l’Union européenne voyait déferler des containers de textile chinois suite à la fin des quotas d’importation, amenant notre industrie textile (du moins ce qui en reste !) à un nouveau recul sur les marchés internes. Un article du Monde du 28 octobre dernier, s’appuyant sur une réunion de l’Organisation Internationale du Travail à Genève nous apprend que "les premières statistiques contredisent le défaitisme ambiant", mettant en avant l’augmentation au premier semestre 2005 des exportations de vêtements français (+ 8%) et allemands (+16,5%). La réalité de l’économie textile chinoise est loin d’être univoque : "la part de ce secteur dans l’emploi et le PIB est en recul. Pour y faire face, les chinois investissent dans le coût salarial est moins élevé...".

Souvenons-nous de cette vague déferlante de textile chinois en début d’année 2005 et ces reportages et ces lamentations qui l’accompagnaient ! Certes, tout le monde s’accorde sur les dires du Président de la réunion genevoise : "Avec la fin des quotas, le TH (secteur Textiles et Habillement) vit au niveau mondial une révolution majeure qui apporte son lot de peurs, de défis et de bonnes occasions" [1], mais il faut croire que le méchant industriel chinois arrange une nouvelle fois nos gentils industriels ou plus justement les guetteurs de la bonne occasion. Ah, les bonnes occasions [2] !