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Haro sur la centrale nucléaire de New York
mardi, 29 mars 2011 / Anne Sengès /

Correspondante de « Terra eco » en Californie, Anne Sengès est l’auteur de « Eco-Tech : moteurs de la croissance verte en Californie et en France », paru en novembre 2009 aux éditions Autrement.

La centrale nucléaire la plus dangereuse du pays n’est qu’à 40 km de New York City assurent les écolos américains. Andrew Cuomo, le gouverneur démocrate de New York, s’est rangé à leurs côtés pour exiger sa fermeture.

Suite aux attentats du 11 septembre 2001, nombreuses étaient les voix à se prononcer en faveur de la fermeture d’Indian Point, la centrale nucléaire de Westchester County, au nord de New York, qui fournit 30% de l’électricité de Big Apple et sa région. Sa proximité de la mégapole, poumon économique du pays, en fait en effet une cible de choix pour les terroristes.

En 2007, Andrew Cuomo, en sa qualité d’Attorney général de l’Etat, avait déjà décrit la centrale comme « une catastrophe en devenir » et évoqué l’hypothèse d’un tremblement de terre. La centrale est localisée dans une zone sismique, rappelle le New York Times qui précise que les permis d’exploitation des deux réacteurs d’Indian Point expirent en 2013 et 2015, mais pourraient être renouvelés pour 20 ans si l’autorité de sûreté nucléaire américaine donne son feu vert.

Le gouverneur de l’Etat de New York reconnaît qu’en cas de fermeture d’Indian Point, l’Etat devra trouver des sources alternatives pour alimenter la région en électricité. Mais il fait aussi valoir qu’en cas de catastrophe nucléaire majeure, il faudra évacuer pas moins de 20 millions de personnes, soit le nombre d’âmes résidant dans un rayon de 80 km de la centrale, un scénario que l’on imagine cauchemardesque. Selon CNN Money, en cas de fermeture d’Indian Point, les New Yorkais ne verraient leur facture d’électricité s’alourdir que de 6% par mois (soit 65 dollars par an). Une somme modique au regard du prix à payer à Fukushima.