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Le bilan humain s’alourdit au Japon et l’incertitude demeure à Fukushima
jeudi, 17 mars 2011
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Une semaine après le séisme de Sendai, le Japon - et le monde - restent confrontés à l’accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl. Le fil des événements.
(Dernière mise à jour - Vendredi 18 mars, 21h00)
Vendredi 18 mars, 21h00 :
Un câble électrique est dorénavant branché à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, il pourrait permettre de relancer les circuits de refroidissement, d’abord dans le réacteur 2, puis le 1. C’est toujours le n°3 qui inquiète le plus les autorités. Les pompiers continuent de se relayer jour et nuit pour projeter de l’eau sur ce réacteur pour le refroidir, malgré les risques liés à la radioactivité.
A plus long terme, le seul moyen pour prévenir une fuite radioactive majeure serait peut être d’enterrer la centrale sous du sable et de béton selon les ingénieurs de la centrale. Mais pour l’heure, la priorité absolue reste le refroidissement des réacteurs, et non la construction d’un sarcophage. "’Il s’agit d’une course contre la montre", a déclaré à Tokyo le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano.
Vendredi 18 mars, 10h30 :
Le Japon relève de 4 à 5 le niveau de gravité des accidents dans les réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima. De leur côté, les autorités françaises ont classé l’accident survenu à Fukushima au niveau 6.
Vendredi 18 mars, 9h00 :
Les opérations se poursuivent à Fukushima ce matin. Des camions équipés de canon à eau sont mobilisés et Tepco, l’exploitant de la centrale, espère rétablir l’électricité dans la journée (ce qui pourrait éventuellement relancer les systèmes de refroidissement, en panne depuis une semaine). A lire sur lemonde.fr : Dans la centrale de Fukushima, la solitude des "pompiers" du nucléaire.
Jeudi 17 mars, 19h00 :
Lors de son point presse quotidien l’AIEA (L’agence internationale de l’énergie atomique) évoque une situation qui "reste très sérieuse à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi" mais "raisonnablement stable par rapport à hier" (mercredi).
Jeudi 17 mars, 16h30 :
Le bilan provisoire du séisme et du tsunami est de 5 321 morts. 9 329 personnes sont officiellement portées disparues. 500 000 personnes sont sinistrées, 850 000 foyers sont toujours privés d’électricité et 1 million et demi de foyers n’ont plus l’eau courante dans le nord du pays.
La carte ci-dessous, publiée par l’Institut central de météorologie et de géodynamique de Vienne (ZAMG), simule la progression des émissions radioactives entre le Japon et les Etats-Unis du samedi 12 mars (jour de l’explosion du réacteur n°1 à Fukushima) au vendredi 18 mars.
L’électricité ne pourra être rétablie que demain, vendredi, sur la centrale de Fukushima, mais rien ne dit que les systèmes de refroidissements en panne depuis une semaine fonctionneront aussitôt. La surchauffe des combustibles dans la piscine du réacteur n°4 demeure une source d’inquiétude majeure selon l’Agence de sûreté nucléaire japonaise.
Jeudi 17 mars, 10h00 :
L’autorité de sûreté nucléaire (France) fait le point sur la situation. Extraits du communiqué :
"La priorité est de refroidir le combustible dans le cœur des réacteurs n°1, 2 et 3, ainsi que d’apporter de l’eau aux piscines des réacteurs n°3 et 4."
"Les opérations de décompression volontaire des enceintes conduisent toujours à des rejets radioactifs.L’exposition au rayonnement des travailleurs sur le site reste préoccupante."
"L’ébullition de l’eau de la piscine des réacteurs n°3 et 4 a eu lieu. (...) Les autorités japonaises ont indiqué que des rejets radioactifs sont susceptibles d’être émis directement dans l’atmosphère."
L’intégralité du communiqué de l’ASR.
Jeudi 17 mars, 7h30 :
Les tentatives pour refroidir les combustibles de la centrales de Fukushima se poursuivent ce jeudi matin. L’armée a procédé à plusieurs largages d’eau par hélicoptère et des camions citernes devraient arriver sur site dans l’après-midi. Tepco, l’exploitant japonais de la centrale, mise surtout sur la remise en service des systèmes de refroidissement, en panne depuis la submersion par le tsunami vendredi matin. Pour cela, il faut déjà rétablir l’électricité. Une ligne à haute tension va être installée dans la journée.
Il s’agit peut-être des opérations de la dernière chance pour éviter le pire des scénarios. Cette nuit, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire américaine (NRC) a fait part de sa vive inquiétude sur les piscines de refroidissement de combustibles usagés qui serait vide (réacteur n°4) ou sujette à des fuites (réacteur n°3). Situés à l’extérieur des enceintes de confinement, la surchauffe de ces combustibles hors d’eau pourrait déclencher un incendie aggravant les rejets radioactifs. La NRC a suggéré au Japon d’étendre son périmètre de sécurité de 30 à 80 km.
Mercredi 16 mars, 19h20 :
Un canon à eau serait utilisé pour tenter d’asperger le réacteur n°4 de la centrale et ainsi le refroidir.
Les techniciens de la centrale nucléaire de Fukushima sont soumis à "des conditions extrêmes d’intervention", selon André-Claude Lacoste, le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). "En France, ajoute-t-il, dans des cas extrêmes de ce genre, l’exploitant serait amené à faire appel à des volontaires".
Les retombées radioactives de l’accident nucléaire de Fukushima seront inférieures à celles provoquées par les essais nucléaires dans les années cinquante et soixante, selon l’ISRN.
"Nous sommes dans l’urgence absolue", reconnaît Anne Lauvergeon, présidente d’Areva, qui demande que "tous les moyens" soient mise en oeuvre pour refroidir la centrale de Fukushima.
"Il pourrait y avoir des retombées radioactives dans l’hémisphère nord et en petite partie en France, mais sans risque sanitaire", selon Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Ecologie.
L’Union européenne recommande quant à elle à ses Etats membres de procéder à des contrôles de radioactivité sur les aliments importés du Japon.
Mercredi 16 mars, 13h00 :
A l’issue du Conseil des ministres, François Baroin porte-parole du gouvernement déclare : "Nathalie Koscisuko-Morizet a évoqué la situation, son évolution depuis vendredi, les difficultés des autorités japonaises à l’évidence à obtenir un refroidissement rapide des différents réacteurs, et la ministre de l’Environnement a évoqué les pires scénarios, le pire c’est évidemment un impact supérieur à Tchernobyl".
Mercredi 16 mars, 10h30 :
Confrontée à une forte radioacativité, l’armée japonaise renonce à survoler en hélicoptère la centrale de Fukushima pour y déverser de l’eau et tenter de refroidir le combustible des réacteur selon une information de la chaîne nippone NHK, reprise par les agences Reuters et AFP.
Mercredi 16 mars, 8h00 :
La pression a baissé dans l’enceinte de confinement et le cœur du réacteur n°2 annonce l’exploitant japonais Tepco qui continue d’y injecter de l’eau de mer pour le refroidir. Le même type d’opération se poursuit sur les réacteurs n°1 et n°3, dont les cœurs ont partiellement fondu. Au niveau du réacteur n°4, où deux incendies se sont déclarés ces dernières heures et dont l’enceinte est endommagée, Tepco prévoit de disperser de l’acide borique pour limiter les réactions chmiques.
Mardi 15 mars, 18h30 :
Plusieurs médias français ont décidé de rapatrier leurs envoyés spéciaux au Japon, en raison des risques encourus après l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima.
Mardi 15 mars, 14h42 :
Alain Juppé redit que la France ne sortira pas du nucléaire dans les prochaines années, lors de la conférence de presse des ministres des affaires étrangères.
Mardi 15 mars, 14h34 :
Un séisme de magnitude 6 est ressenti à Tokyo.
Lundi 14 mars - 17h00 :
Le Japon a demandé l’aide des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Par ailleurs, l’accident survenu dans la centrale nucléaire de Fukushima pourrait être classé au niveau 5 voire 6 sur l’échelle internationale, a déclaré le président de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste.
Santé : "D’après ce que l’on sait pour l’instant sur les niveaux de radioactivité, le risque de santé publique est minime pour le Japon", a déclaré un porte-parole de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé.
Répercussions internationales : Angela Merkel annonce un moratoire sur l’allongement de la durée de vie des centrales nucléaires en Allemagne. Aux Etats-Unis, des parlementaires appellent aussi à un moratoire sur le développement du nucléaire. En France, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, réclame un "état des lieux du parc nucléaire français". La ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet estime que "le risque de très grande catastrophe ne peut être écarté", depuis Bruxelles, où elle rencontre ses homologues européens. Nicolas Sarkozy déclare qu’il n’est "pas question de sortir du nucléaire".
Economie : La Bourse de Tokyo a ouvert malgré tout ce lundi et l’indice Nikkei plongé de 6,18 % sur la séance. A la Bourse de Paris, le certificat d’investissement du groupe public nucléaire Areva a chuté de près de 9% lundi en début de séance.
Lundi 14 mars - 14h00 : En raison d’une panne du système de refroidissement, il n’est pas exclu que le combustible du réacteur 2 soit entré en fusion, selon compagnie Tokyo Electric Power, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima. De son côté, le gouvernement japonais, par la voie de son porte-parole, juge improbable une grosse explosion au niveau de ce réacteur, comme celles qui se sont produites dans les bâtiments supérieurs des réacteurs 1 et 3, dues à l’accumulation d’hydrogène.
Lundi 14 mars - 8h00 : Deux explosions (vidéo ci-dessous) ont été entendues ce matin sur le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima au Japon, "blessant 11 personnes". D’après la NISA (Nuclear and Industrial Safety Agency), le réacteur n’aurait pas "subi de dommages". Une panne de refroidissement avait été observée dans la journée d’hier.
Lundi 14 mars : Le Japon est toujours suspendu aux dernières informations concernant l’état de plusieurs de ses centrales nucléaires. A Fukushima 1, une explosion a retenti samedi dans les installations abritant le réacteur n°1. Puis dimanche, c’est le réacteur n°3 qui a connu une panne de refroidissement. Au total plus de "10 000 personnes auraient péri au cours de ce séisme", et selon l’ONU, "590 000 personnes ont été évacuées depuis 3 jours".
L’actualité du dimanche 13 mars
Dimanche 13 mars : Selon l’agence Associated Press, la liste des centrales nucléaires japonaises en état d’urgence a été portée à six (NDLR :contre 5 juste après le séisme). Le Japon possède au total 55 réacteurs dans 17 complexes nucléaires différents.
Dimanche 13 mars - 20h : La polémique fait boule de neige en France. Daniel Cohn-Bendit et Nicolas Hulot ont tout deux réclamé un grand débat national sur le nucléaire. Le ministre de l’environnement Nathalie Kosciusko-Morizet estime, quant à elle, que le nucléaire "ne doit pas être abandonné".
Dimanche 13 mars - 15h : Une deuxième centrale nucléaire est placée en état d’alerte. Il s’agit de la centrale d’Onagawa où le taux de radioactivité a dépassé le seuil normal.
Dimanche 13 mars - midi : Selon le Premier ministre japonais, Naoto Kan, cité par la BBC, lors d’une conférence de presse, il s’agit de "la pire crise pour le Japon depuis la Deuxième guerre mondiale". Il ajoute que la "situation de la centrale de Fukushima, continue d’être grave".
Dimanche 13 mars - 8h35 : Après le réacteur N°1, c’est le réacteur N°3 qui inquiète. D’après les différents communiqués publiés par la compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco), les autorités reconnaissent qu’une fusion partielle est "possible" dans le cœur du réacteur N°3. D’après l’agence Reuters, "le cœur du réacteur n°3 de la centrale de Fukushima Daiishi où la limite de radioactivité est dépassée, n’est plus refroidi. L’exploitant s’apprête à relâcher de la vapeur radioactive dans l’environnement".
Dimanche 13 mars - 8h24 : Selon le responsable de la police de la Préfecture de Miyagi, cité par ABC News, le séisme aurait tué plus de 10.000 personnes. 100000 militaires ont été dépêchés sur place.
L’actualité du samedi 12 mars
Samedi 12 mars - 10h15 : Des supers-pompiers et des militaires ont été dépêchés sur place.
Samedi 12 mars : La vidéo de l’explosion disponible sur le Net.
Samedi 12 mars : Selon la chaîne NHK , le toit du réacteur n°1 se serait effondré.
Samedi 12 mars : Sans qu’on ait plus de précisions pour le moment concernant l’effondrement d’un mur à la centrale nucléaire de Fukushima, et sur les causes et les suites de l’explosion entendue sur place, les télévisions nippones conseillent aux riverains de la centrale de se calfeutrer, rapporte l’AFP.
Samedi 12 mars - 8h30 : Une explosion aurait été entendue sur le site de la centrale nucléaire vers 8h30 heure française.
Samedi 12 mars : Les autorités ont lancé un appel aux populations vivant dans un périmètre de 10km à évacuer les lieux.
Samedi 12 mars : La compagnie d’électricité Tepco estime que le réacteur ne se trouve pas en "fusion", mais qu’il connaît des "problèmes de refroidissement".
Samedi 12 mars - 8h16 : L’agence de sécurité nucléaire affirme que le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima 1 pourrait être en fusion. Le site se trouve à 250km au nord de Tokyo. Selon l’AFP, "l’alerte a été déclarée à la suite de niveaux de radioactivité enregistrés dépassant les niveaux autorisés dans la zone près de la centrale", explique l’AIEA.
Samedi 12 mars : La compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a averti la population de risque de coupures de courant intempestives suite à l’arrêt des réacteurs de 2 centrales nucléaires endommagées par le séisme et ses répliques.
L’actualité du vendredi 11 mars
Vendredi 11 mars - 6h46 : un tremblement de terre, de magnitude 8,9 provoquant a secoué le Japon à 6h46 heure française provoquant un impressionnant tsunami. L’épicentre est situé près de la ville de Sendai au nord du pays.
Sources
Le site Internet de NHK
Regarder la chaîne japonaise NHK en direct (en anglais)
AFP /
Reuters
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