Ebranlée par l’interdiction qui frappe ses produits en Europe, l’industrie canadienne du phoque espère se refaire une santé en Asie.

Il y a un an et demi, la Fondation Brigitte Bardot saluait « une victoire sur la barbarie, une décision historique » : l’Europe venait d’instaurer un embargo sur les produits issus du phoque. Un coup dur que les chasseurs canadiens espèrent bien compenser aujourd’hui. Le Canada vient en effet de signer un accord qui lui assure d’être « le seul pays ayant la permission d’exporter de la viande et de la graisse de phoque pour consommation humaine en Chine », rapporte Le Devoir.

Pour le quotidien montréalais, « cette percée représente une prise de choix », l’empire du Milieu étant « le plus important consommateur de poisson et de produits de la mer au monde ». « Avec la population du pays qui ne cesse d’augmenter, peut-être n’aurons-nous plus besoin des autres pays pour ne garder que le marché de la Chine », espère déjà Denis Longuépée, président d’une association de chasseurs.

Reste un espoir pour ceux qui trouvent cette chasse trop cruelle : que la mode du phoque ne prenne pas ! « Il faudra une promotion intensive pour créer une demande auprès des Chinois, qui ne connaissent pas du tout la viande de cet animal », estime d’ailleurs la ministre canadienne de la Pêche Gail Shea.