La métropole québécoise envisage de faire payer aux automobilistes l’accès au centre ville pour financer les transports en commun.

Londres, Stockholm, Oslo, Dublin, Sydney et bientôt Montréal ? Comme dans d’autres grandes villes du monde, l’idée d’un péage urbain dans la capitale du Québec fait son chemin. Elle sera même au menu d’une « journée d’étude » en février, annonce La Presse. Les nouvelles technologies ouvrent la possibilité d’un système où « chaque automobiliste pourrait être facturé en fonction de son utilisation personnelle du réseau routier. Un coût pourrait ainsi être facturé en fonction du kilométrage parcouru, de l’heure à laquelle il circule, de la route utilisée ou de l’état de congestion de celle-ci », note le quotidien.

Mais du côté de Florence Junca-Adenot, ex-présidente de l’Agence métropolitaine de transport, chargée d’animée la réflexion, on craint « des effets pervers sur la vie de la métropole, en favorisant le déplacement de la consommation vers la banlieue et l’exode des entreprises vers la périphérie ». Avant de créer un péage, il faut d’abord « un programme de développement des transports en commun qui tienne debout », estime-t-elle.

Et pour être acceptée, la mesure ne doit pas être vue comme une pompe à taxes : « Le péage est là pour qu’un automobiliste prenne conscience du coût réel de son utilisation de la route, de la congestion qu’il impose aux autres. C’est cela et uniquement cela qui devrait déterminer le montant qu’il doit payer », insiste Justin Leroux, professeur agrégé à l’Institut d’économie appliquée des Hautes études commerciales.