Lancée tambour battant en mai 2003, l’enseigne easyCinema peine à remplir ses salles. En moyenne, 2 fauteuils sur 10 seulement trouvent preneurs à chaque séance, dans le complexe de Milton Keynes (Angleterre). Et ce, en dépit des prix cassés : à partir de 0,5 livre sterling (0,7 euro) la place. En sortant de son chapeau le concept du cinéma à bas prix, l’homme d’affaires Stelios Haji-Ioannou rêvait de dupliquer ses succès dans la location de voitures (easyCar) et le transport aérien (easyJet). Or, si easyCinema est parvenue à compresser les coûts de production - pas la moindre trace de pop corn, des guichetiers remplacés par des caisses automatiques, des réservations en ligne - ses salles manquent cruellement de films récents. A l’exception de Bye Bye Love, le cinéma de Milton Keynes n’a projeté que des films de "deuxième main". Explication : les majors du cinéma refusent de distribuer leurs nouveaux films chez un concurrent de leurs propres salles. "Difficile d’offrir un service de masse quand on nous empêche de vendre le produit de masse", confie James Rothnie, le responsable des relations publiques d’easyCinema. Malgré ce revers, l’entreprise espère ouvrir des salles à Londres dans les prochains mois... Et continue de ratisser le marché du discount : easyPizza et easyCruise (croisières) seraient en projet.