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Dix pistes à suivre pour (re)construire l’Europe
jeudi, 29 septembre 2005

Coopératives, carte de développement durable, île 100% renouvelable, animaux sur des gratte-ciel... En Europe, on n’a pas de pétrole mais on a des idées. En voici un petit palmarès.

Une coopérative taille XXL

Forte de 30000 associés répartis dans 120 entreprises, la Mondragón Corporación Cooperativa en Espagne comprend une chaîne de distribution alimentaire, une banque, des centres de recherche et... une université. Dans cette démocratie économique, les employés élisent leurs dirigeants et chaque salarié est à la fois électeur et éligible aux organes de décision. Résultat : un boom économique qui a fait chuter le chômage à 5,25% dans le canton d’Alto Deba contre 17,18% dans le reste de la communauté autonome basque.

Une île 100% renouvelable

Eoliennes, panneaux photovoltaïques, thermiques, exploitation de l’énergie de la biomasse dans des fermes d’élevage, parc d’hydrobus, centrale hydro-éolienne... En Espagne, le programme "Hierro 100% renouvelable" vise à rendre la plus petite île des Canaries autosuffisante en énergie d’ici à 2010. Elle réduira alors de 26% ses émissions de gaz à effet de serre. Un programme que la Crète ou Madère suivent avec attention.

Des amendes selon le revenu

En 2001, un taxi d’Helsinki a été flashé à 204 km/h sur une route limitée à 100 km/h. Il a payé une contravention de 360 euros. En 2004, Jussi Salonoja, le "millionnaire de la saucisse" a payé 170000 euros pour avoir roulé à 80 km/h sur une portion limitée à 40. La raison de cette différence ? Le montant des amendes se calcule au prorata des revenus du contrevenant, transparents en Finlande.

Un paradis pour bébés

Tapis, bouquets de fleurs et meubles rustiques... Au grand hôpital de Kvennadeild, à Reykjavik en Islande, on expérimente l’accouchement comme à la maison. Une première dans un pays qui compte quatre fois plus d’obstétriciens qu’en France pour 1000 habitants et détient le taux de mortalité prénatale le plus faible (moins de 5%) des pays de l’OCDE .

Une carte de fidélité intelligente

A Heidelberg, en allemagne, il est possible de consommer durablement. Pour 15€ par mois, on se procure la carte Eco-plus et l’on accède à des réductions (3% à 10%) dans toute une série de commerces de la ville pour l’achat de produits économiques, écologiques ou sociaux.

Tout sur cette carte de fidélité : www.umweltpluskarte.de (en allemand)

Retour à la fac

Ils sont destinés aux adultes anglais non-titulaires du A-level (équivalent du baccalauréat) et désireux d’entrer à l’université. Dans ces petits instituts locaux, les étudiants préparent leur entrée à l’université. Le coût ? 150 euros par trimestre, en moyenne. Des réductions peuvent être accordées aux chômeurs, aux retraités ou aux petits salaires.

Vienne se met au propre

Dès 1998, Vienne entame son programme d’écologisation des marchés publics. La ville rédige un cahier des charges que ses départements sont tenus de respecter lors de leurs appels d’offres. Il s’agit d’utiliser des ampoules économiques, du papier hygiénique recyclé, du papier d’impression écologique ou des aliments "bio" pour fournir les cantines des hôpitaux et des maisons de retraite.

Des moules écolo

Au large de Kysekil, petite ville suédoise, les moules absorbent le nitrogène rejeté par l’industrie de traitement de l’eau de la ville. 33 hectares de moules doivent être implantées pour résorber l’ensemble des rejets en nitrogène.

Des animaux sur les gratte-ciel

Tout en haut du siège de la Barclays à Canary Wharf, le vieux quartier londonien de docks reconverti en centre d’affaires, se trouve la plus grande réserve naturelle créée par l’homme : un site de plus de 500 m² de briques et de béton ou cohabitent plantes, insectes et oiseaux.

Régularisations en masse

Le gouvernement espagnol régularise les travailleurs immigrés arrivés avant juin 2004. Ce processus pourrait entraîner une hausse de près d’un million d’habitnts de la population active. L’opération a pour objectif de lutter contre "l’emploi illégal, faire affleurer l’économie souterraine et mettre un terme aux coûts sociaux que provoque le travail clandestin". L’Allemagne a amèrement regretté que l’Espagne n’ait pas consulté ses voisins avant d’ouvrir "les portes de l’Union Européenne".

Notre dossier :

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