https://www.terraeco.net/spip.php?article14438
Gunter Pauli
mercredi, 22 décembre 2010

54 ans, entrepreneur et VRP mondial du biomimétisme.

Gunter Pauli s’est d’abord fait connaître pour avoir fait d’Ecover, dans les années 1990, la première entreprise mondiale de détergents écologiques. Pourtant, lorsqu’il réalise que ses produits, conçus à base d’huile de palme, contribuent à la déforestation en Indonésie, il quitte l’entreprise. « Il ne faut pas essayer de polluer moins », répète-t-il dans les conférences qu’il donne partout dans le monde. « Il ne faut plus polluer du tout. » Selon lui, les « cleantechs », qui continuent à polluer, sont un pis-aller.

Il faut inventer des modèles de rupture. En 1994, il participe, au Japon, à la création de la fondation Zeri (Zero emissions research and initiatives) qui vise à inventer des business models non polluants à partir des recherches sur le biomimétisme, l’imitation de la nature. Depuis sa création, Zeri compile des analyses sur les propriétés de centaines de produits : algues, bambous, bactéries, champignons, soie… et sur le potentiel énergétique de phénomènes physiques comme le vortex ou la piézoélectricité. En 2009, les 100 technologies les plus prometteuses ont été recensées dans un livre, The Blue Economy, avec un plan d’action : dix ans, 100 technologies, 100 millions d’emplois. Utopique ? Ce programme, soutenu par le Club de Rome, commence à intéresser des gouvernements. L’Afrique du Sud ou encore le Bhoutan – dont Gunter Pauli est devenu le conseiller en développement durable – s’inspirent déjà de cette économie « post-cleantechs ». —

- Le site de la Fondation Zeri