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Daniel Cohn-Bendit
mercredi, 22 décembre 2010

65 ans, député européen.

Il l’a dit et répété : la présidentielle, il n’y pense pas une seconde. Il laisse ça à d’autres. A Eva Joly, qui « fera peut-être une bonne candidate », ou à Nicolas Hulot « qui est légitime, mais dont l’entrée en politique est un dilemme que lui seul peut trancher ». Daniel Cohn-Bendit a d’autres rêves. Européens à tous les étages. Avec ses amis Guy Verhofstadt, ex-Premier ministre belge et Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen, il milite au sein du groupe Spinelli et y défend l’idée communautaire. Dany croit en l’euro, s’arc-boute sur la valeur solidarité qu’il veut conjuguer sous toutes ses formes et veut réinventer – toujours – le mot fédéralisme.

L’agitateur permanent louche toutefois aussi du côté de l’Hexagone où il a ouvert les yeux il y a déjà 65 ans à Montauban (Tarn-et-Garonne). Son grand projet : celui d’une « coopérative politique », lancé en fanfare en 2010 au moment des élections régionales, tangue sérieusement sous les courants contradictoires qui le portent. « D’accord avec vous, 2011 sera décisif pour le mouvement Europe Ecologie-Les Verts, mais les frictions chez nous sont bien normales. Il n’est de création sans crispation », affirme l’électron libre faisant allusion à la récente démission de Jean-Paul Besset, inspirateur du texte fondateur d’EELV. Dany, pour qui la pratique de la politique doit changer, veut donc généraliser « le parler vrai » pour « déplacer les lignes ». L’année qui s’ouvre peut, selon lui, permettre cette redistribution des cartes. « Dire les choses, accepter qu’il n’existe nulle part de réponses simples aux multicrises qui secouent la planète : voilà la bonne recette. » —