Le football est un spectacle de tous les instants. A Valence, à Rome, à Athènes ou à Paris, les joueurs de couleur y reçoivent régulièrement des peaux de banane, et leurs moindres gestes sont accompagnés de cris de singes. Sympathique. Pour enrayer cette tendance de plus en plus lourde, Thierry Henry - il y a peu qualifié de "nègre de merde" par le sélectionneur espagnol - a décidé de rameuter ses copains et de faire campagne contre le racisme dans les stades. Louable initiative. Mais il y a un hic. Dans sa précipitation, l’attaquant tricolore a contacté son équipementier Nike, qui fournit aussi les autres footballeurs apparaissant dans cette campagne (Pirès, Ronaldinho, Van Nistelrooy, Roberto Carlos...). Outre le fait que Nike communique ainsi doublement sur sa marque, il en profite pour se refaire une image. Mis à mal par des accusations d’exploitation de ses salariés en Asie, montré du doigt pour ses campagnes "intéressées", Nike est finalement honnête sur un point et n’hésite pas à se lever pour l’exprimer tout fort : "virtuellement, tout ce que fait une entreprise a pour objectif d’améliorer ses résultats financiers". Vous parliez de racisme ?