En matière de lutte contre les gaz à effet de serre, le Texas n’a pas l’intention de se laisser dicter son comportement par l’EPA, la puissante agence fédérale pour la protection de l’environnement.

Dans le cadre du Clean Air Act (loi sur la salubrité de l’air), les industries les plus polluantes aux Etats-Unis devront, à partir du 2 janvier 2011, prouver qu’elles utilisent les techniques disponibles les plus efficaces pour réduire leurs émissions. Ce sera même la condition sine qua non à l’obtention de permis d’émissions. Ainsi en a décidé l’EPA, dont la mission est de protéger la nature et la santé des citoyens américains. Mais le Texas n’a aucunement l’intention de se plier à ce qu’il considère comme un diktat, rapporte le Dallas Morning News

Rick Perry, le gouverneur du Texas, et son ministre de la justice Greg Abbott ont intenté plusieurs procès contre l’agence fédérale. En effet, le Texas, fief de l’industrie pétrolière et de George Bush, ne reconnait toujours pas la décision de la Cour Suprême qui affirme que l’EPA peut réguler les gaz à effet de serre dans le cadre du Clean Air Act à partir du moment où les émissions de GES (gaz à effet de serre) constituent un risque pour la santé publique et un danger pour le climat.

Selon les autorités texanes, forcer les industries polluantes à obtenir des permis d’émissions se traduira par une hausse des prix de l’énergie et constitue une méthode peu efficace pour réduire les émissions de GES. L’EPA n’a cependant pas l’intention d’en rester là et entend bien soumettre le Texas au même régime que les autres Etats. Le Houston Chronicle précise que si le Texas continue de se rebeller, il pourrait faire l’objet de sanctions qui freinerait l’expansion de ses industries les plus polluantes.