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"CLP" comme Correspondant Local de Précarité
jeudi, 17 février 2005
/ David Garcia
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De l’art d’employer de vrais journalistes pas chers et corvéables à merci sous un faux statut de correspondant local amateur.
Le pot de départ à la retraite du capitaine des pompiers, l’installation d’un nouveau boucher ou bien l’élection de miss Camembert... Autant d’événements relayés par des journalistes occasionnels qu’on appelle correspondants locaux de presse : les CLP, dans le jargon de la presse régionale. Traditionnellement, ces derniers sont instituteurs, curés ou élus locaux. Les journaux les rémunèrent en honoraires pour chaque prestation effectuée, comme des travailleurs indépendants classiques. Avantage pour l’employeur : il ne paie pas de cotisation sociale. Dès lors, la tentation est grande de faire travailler de vrais journalistes sous un statut de CLP... "Les rédactions régionales emploient des milliers de journalistes à plein temps en tant que CLP, en toute illégalité", dénonce Myriam Guillemaud, responsable du pôle pigistes du Syndicat national des journalistes. Le Syndicat de la presse quotidienne régionale évalue le nombre de CLP à 25 000. Sans toutefois distinguer les vrais correspondants des journalistes déguisés.
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