https://www.terraeco.net/spip.php?article13336
Quand Lafarge ou GDF-Suez soudoient les sénateurs américains
lundi, 25 octobre 2010 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Aux Etats-Unis, être sénateur climato-sceptique ou rétif à l’instauration d’un marché carbone peut rapporter gros. Huit compagnies européennes auraient en effet versé cette année 170 000 euros à des politiciens partisans du statu quo.

D’une main, elles prônent l’effort environnemental. De l’autre, elles déposent des liasses de billets dans la paume de sénateurs américains sceptiques sur la question climatique. A partir de données publiées sur le site américain Open Secrets, le Réseau Action Climat (RAC) épingle, dans un rapport publié ce lundi, huit entreprises européennes. En 2010, le cimentier Lafarge, les énergéticiens GDF-Suez et Eon, le pétrolier BP, les groupes chimiques BASF, Bayer et Solvay et le sidérurgiste Arcelor-Mittal auraient ainsi versé 240 200 dollars (170 000 euros) à des sénateurs américains connus pour leurs positions climato-sceptiques ou opposés à l’instauration d’un marché carbone aux Etats-Unis.

Désintéressées, ces compagnies très émettrices de CO2 ? Pas vraiment, selon le RAC. En Europe, elles martèlent que l’objectif de l’Union – 30% de CO2 en moins dans l’atmosphère en 2020 – est impossible sans un effort conséquent des autres pays, notamment des Etats-Unis. Mais dans le même temps, elles financent des politiciens américains qui font tout pour que le statu quo l’emporte. A l’arrivée, les programmes ambitieux restent en plan et ces entreprises ne changent pas leurs – mauvaises – habitudes.

Pour mieux comprendre les données du RAC, Terra eco vous a préparé deux infographies :