Le mouvement des « écogastronomes », qui défend la diversité des cuisines régionales et un certain art de vivre, prend de l’ampleur.

Fort de ses 100 000 membres, le mouvement Slow Food fait jusqu’à lundi 25 octobre son grand rassemblement, dans son berceau turinois. Autour de deux événements jumeaux - le Salon du goût et Terra Madre - l’association met cette année l’accent sur les savoirs et les territoires. « L’expérience, les bonnes pratiques affinées au fil des siècles, le respect de la terre et de la nature sont la richesse que les représentants des populations autochtones nous apportent en dot. La science doit apprendre à dialoguer avec ce monde-là », a lancé Carlo Petrini, président et fondateur de Slow Food, cité par La Repubblica.

Idée reprise à la tribune par l’Ethiopien Malebo Mancha Maze : « Nous sommes agriculteurs depuis toujours, nous avons hérité des milliers de connaissances sur l’alimentation et maintenant c’est à nous de les transmettre ». Le quotidien italien n’hésite pas à qualifier cette 4e édition, où 163 pays sont représentés, d’« Organisation des nations unies de la diversité alimentaire ».